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La vie après Covid-19 : tous freelances ?

white ceramic mug on brown wooden table

Entre le début du confinement en mars et la reprise de la vie sociale avec l’ouverture des bars & restaurants en juin, la France a connu sa grande révolution : le télétravail.

L’expérience ne fut pas sans risques. Certaines sociétés n’étaient absolument pas prêtes à passer le cap. Que ce soit du côté technique, technologique ou une sombre histoire de mentalité.

On a toujours fait comme ça, pourquoi changer.

Il est vrai que s’aménager un espace de travail dans son environnement personnel n’est pas toujours évident. Quand il s’agit de pouvoir s’isoler, les mètres carrés sont importants et peuvent parfois manquer.

Après une jolie campagne de diffusion de bonnes pratiques, les Français se sont vus incités à travailler de chez eux pour le bien de la nation. En tant que travailleur indépendant, j’ai souvent eu l’habitude de devoir m’adapter à l’absence de bureau fixe. Cette habitude me vient d’ailleurs d’une envie bien établie : “pouvoir travailler de partout, tout le temps, sans attache fixe”.

D’où mes habitudes de travail avec des outils qui ne dépendent pas d’une installation limitée à un seul poste (apparemment, on doit dire “dans le cloud” pour être dans l’air du temps). L’ensemble de mes outils du quotidien sont disponibles sur plusieurs supports, une tâche commencée sur un appareil peut être finie sur un autre. C’est pour moi la clé de tout projet : être mobile.

La crise sanitaire du Covid-19 a donc permis à certains métiers de se rendre compte de la non-nécessité d’être accroché à un bureau fixe par salarié, photo des enfants sur le côté, plante assoiffée indispensable sur la droite et décoration personnelle à la vue de tous autour du second écran.

Cette crise a également donné certaines envies d’évasion. Que ce soit du côté des bureaux (coucou les espaces de coworking), d’aménagement de plateaux (coucou le flex desk) ou plus globalement du côté du parcours professionnel.

En discutant avec bon nombre de clients, j’ai pu me rendre compte que les envies de se mettre à son compte sont nombreuses. Le mirage de la vie de freelance idéale a encore de longues années devant elle. Il faut garder en tête que ce qui a été vécu durant quelques semaines de travail à distance n’est pas encore comparable avec la vie d’indépendant. Même si cela peut s’en rapprocher.

Ce qui se dessine néanmoins, c’est une volonté de plus en plus forte (et présente) de s’affranchir du carcan du lieu de travail fixe impératif. La modularité dudit lieu doit devenir un réflexe pour les entreprises qui peuvent se le permettre. D’où la présence toujours plus forte des espaces de travail collaboratif et la possibilité de changer régulièrement ses habitudes de production.

Nous ne serons pas tous freelances, mais nous serons plus nombreux à changer d’environnement de travail à la sortie de la crise du Covid-19.

2020 est une année charnière concernant le bien-être des salariés et la relation à la sacro-sainte notion de “productivité”. Toutefois, il est important de nuancer l’optimisme ambiant autour de la situation actuelle : travailler à distance est difficile, mais pas impossible si les bons outils sont mis à disposition.

Le principal outil étant la confiance donnée aux collaborateurs, sans quoi la motivation et l’assurance de la tâche bien effectuée ne pourront être assurées.