Ne pas savoir où l’on va est aussi un bon indicateur.
Il y a peu de temps, je suis tombé sur une citation qui m’a rappelé les grands principes de la méthode Agile.
“There is a Zen story about a man riding a horse that is galloping very quickly. Another man, standing alongside the road, yells at him, « Where are you going? » and the man on the horse yells back, « I don’t know. Ask the horse. » I think that is our situation. We are riding many horses that we cannot control.”
― Thích Nhất Hạnh, Being Peace
Le lien avec l’agilité ? Nous prévoyons le pire pour espérer le meilleur au fur et à mesure des développements. Cela dérange souvent fortement, mais c’est une méthode éprouvée qui permet de découper des tâches complexes en étapes réalisables avec des résultats atteignables.
Sur un malentendu, tout se passera bien.
Le « projet », le « client », le « service », le « besoin ». Ces termes reviendront toujours et auront à chaque fois une complexité différente à chaque rencontre. Par contre, il y aura une constante : ce défi sera unique en son genre.
C’est vrai, c’est une belle affirmation. Du moins, en apparence, dans un planning Excel, calé dans sa reco’ PDF HD.
Dans la réalité, les problématiques sont toujours les mêmes : « faites-moi accepter que je fais mal quelque chose sans me vexer et en me prouvant que je dois passer avec vous sans pouvoir le faire en interne, mais soyez innovant tout en gardant à 100% nos éléments actuels, vous comprendrez que nous ayons peur quand même, le changement c’est pas évident ».
C’est à ce moment que je sors ma carte principe de Peter.
Nous devons accepter de nous faire emporter par des projets qui peuvent nous dépasser et que nous ne pourrons pas toujours maîtriser.
Ce défi (le « projet ») doit pouvoir nous emporter avec lui. Si nous essayons de lui faire changer de direction, il faudra déployer un tas d’artifices étranges que l’on appellera :
- Vérité du concret
- Cadrage du futur
- Rappel de l’existant
- Outils de mesure
Nos indicateurs nous permettent de nous situer par rapport à un projet en tant qu’êtres humains. Ils ne permettent pas de situer un projet dans sa globalité par rapport à des objectifs.
Ces fameux KPI (Key Performance Indicators) se contentent de juger le travail des petites mains, pas celui d’un outil technologique.
En acceptant ce postulat, ainsi que celui rappelant que « l’humain est un système faillible », il nous est possible d’envisager différemment le client, son besoin ainsi que le service attendu.
Chaque demande client concerne un besoin extrait d’un projet plus complexe, en tant que prestataire ou collègue, le service que nous aurons à proposer devra en tenir compte. Sans oublier que sans vue globale, il y a un risque pour que tout se passe bien.
Faites confiance au cheval, il sait généralement où aller.